A cette époque, un certain nombre d'équipages de 505 jugeant qu'il était possible de continuer à régater sport sans pour autant chavirer mirent au point le Vent d'Ouest, en établirent les règles de jauge et imposèrent un prix qui ne devaient pas dépasser celui du 505.
40 ans après cela est toujours vrai.
Lancé en novembre 1972 par le chantier Gouteron à La Baule, le bateau fut baptisé Vent d'Ouest car ce jour-là le vent soufflait d'Ouest et parce que le journal Ouest-France avait aidé à son lancement.
Bien vite la construction en série permit de produire une cinquantaine d'unités. Les années suivantes deux Vents d'Ouest sortaient du chantier chaque mois.
Le chantier Brémaud, ayant pris la succession de Gouteron, poursuivi la construction du vent d'Ouest en le faisant essayer à des champions (régates de La Rochelle) et en organisant des rassemblements (Genève). L'arrêt du chantier porta un coup dur à la classe.
C'est alors que l'UPVO (Union des Pratiquants de Vent d'Ouest) se porta acquéreur des moules de fabrication et en confia l'exploitation successivement aux Chantiers Aubin, aux Ateliers et Chantiers de la Manche et au Chantier Fountaine-Pajot. Une dizaine de bateaux seulement sortirent des ateliers pendant cette période de cinq années. Les chantiers étaient alors plus préoccupés par le construction de gros bateaux et de grands catamarans.
L'UPVO décida alors en 1981 de confier ses moules au Chantier Gallois qui pendant les années 80 produisit une cinquantaine de Vent d'Ouest.
La modification du mode de fixation de la quille fut l'occasion d'un nouveau changement de constructeur. La Griffe Marine, de 1992 à 1995; a réalisé une vingtaine de bateaux avant de déposer son bilan en 1995, époque où l'UPVO se rendit acquéreur, avec l'architecte, des nouveaux moules de fabrication.
Après un essai avec le chantier Philéas, l'UPVO prit la décision en novembre 1997 de confier la construction te la commercialisation de Vent d'Ouest à Boatique Diffusion.
Afin de disposer d'un second chantier constructeur, le Vent d'Ouest 325 a été réalisé chez Neveu en 2001. La qualité du travail n'atteignant pas les critères minimaux requis par la classe il n'a pas été donné suite.
A partir de 2004 la construction à été confiée à Jean-Patrice Genevois et à son chantier Impact Composites. La validation de la qualité de sa construction a été réalisée avec le VO326.
A ce jour le Vent d'Ouest n°335 est en construction avec :
ACB-Atelier Composite de la Baie, de M.Leroux à Sain Pol de Léon.
Le nombre important de constructeurs qui se sont succédés pendant près de 30 ans aurait pu nuire à la monotypie du Vent d'Ouest ; il n'en a, bien heureusement, rien été. Et l'UPVO continue de veiller à conserver à ce bateau une stricte monotypie.
Un Vent d'Ouest fabriqué par Gouteron en 1972 peut très bien se mesurer aux derniers bateaux construits, dès l'instant où la coque est équipée de gréement et de voiles nouvelles.
Aussi, en limitant à 370 kg le poids minimum de bateau et en laissant les progrès se développer dans l'accastillage des bateaux, a permis à de très nombreux Vent d'Ouest anciens de se mesurer dans les grandes compétitions. Cela explique l'intérêt de marché d'occasion et le maintien à un prix modéré de la construction neuve.
Le rôle de l'UPVO est aussi d'établir un lien entre tous les pratiquants et à mettre sur pied des programmes d'animation pour la classe.
Chaque année la classe dispute son National alternativement à la mer ou sur des eaux intérieures. Ensuite 5 épreuves régionales ont lieu sur l'ensemble du pays, ainsi que des épreuves dites de bassin et des épreuves de clubs. Au total les compétiteurs ont devant eux 15 grandes épreuves qui conduisent à un classement annuel national réunissant quelques 200 personnes.
Une classe dynamique.
Depuis 2 ans les Vent d'Ouest représentent la classe la plus importante de l'Open de France.
Les flottes sont reparties maintenant en de nombreuses régions ce qui fait que la classe est de beaucoup la plus répandue dans les clubs de quillards : 20 clubs dans 6 ligues.
Si Nantes a été le premier centre de développement, c'est désormais la région parisienne qui, avec près de 100 bateaux, enregistre l'activité la plus importante. Les valentinois du VOV ne sont pas en reste avec 40 membres et 12 Vent d'Ouest dont 7 sortent tous le week-end sur le Rhône et cela toute l'année ! .